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Le vol du bourdon

Le vol du bourdon
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2 avril 2010

Bon temps d'Avril

En Avril,
ne te découvre pas d'un fil!
Oui, je sais bien, ce n'est pas original; mais avouez tout de même qu'en ce moment, ça s'y prête, non?
Tantôt (j'aime bien ce mot-là, il me fait rêver: temps-tôt... ou tant-tôt... hottentot?... "tant va la cruche à l'eau... C'est toi, Michel, qui vient de me traiter de cruche???) Donc, ce tantôt, j'allais d'un bon pas sur la grève, parce qu'on m'a dit qu'il fallait que je fasse de l'exercice! Comment ça, de l'exercice? Comme si je n'en faisais pas assez, de l'exercice? Ah elle est bien bonne, la dame! Mhoui... Enfin, vous savez ce que c'est: le corps médical (dodu, d'ailleurs, le corps médical! Je lui en ficherais moi, de l'exercice!). Ou en étais-je? Ah oui: sur la grève. Et j'allais d'un bon pas (et pourquoi dit-on "bon"? Il s'agit d'un pas, n'est-ce pas? Si, si: c'en est! Flûte. Il ne s'agit pas d'un homme - bonhomme - ni d'un pain - bon pain - comment un pas peut-il être "bon", on se le demande? Quoiqu'en ce qui concerne le mien, je ne dis pas non...
Bref, j'allais vivement, vous savez, l'influence du corps médical... Enfin, non: pour tout vous dire, j'allais au pas de gymnastique, parce que la marée montait, léchait la bande étroite par où j'étais venue, et par laquelle il me fallait retourner fissa si je ne voulais pas rester coincée un bon bout de temps sur la pointe.
Oh... Un bon bout de temps... J'avais déjà "bon" et "tant" ou "temps"... Il me manquait le bout.
Depuis un bout de temps, je pressais donc le pas, inquiète de devoir me mouiller les pieds si je n'arrivais pas à temps au bout de la plage: je présumais quelle est bien froide encore, en avril?
fin_de_grain_dans_l_aber
Et bien, pour tout vous dire: je suis arrivée à temps pour ne pas me mouiller les pieds, certes, mais une subite giboulée m'a trempée de la tête au pieds (encore eux), et je peux vous certifier que la pluie du ciel est tout aussi froide en ce moment que celle de la mer.
Sale temps pour les fraises!

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2 mars 2010

Poésie de la couette

9585

Je vais souvent me promener près de la rivière, qui coule juste en bas de chez nous. Je ne me lasse pas d'admirer ses remous verts et bruns. Ils me rappellent la mer... Mais je ne pêche que du menu fretin.
Et puis l'après-midi, les brumes du froid redescendent, enveloppent tout d'un gris glacial.
Aussi je rentre précipitamment, et j'apprécie que la patronne ait fait une grande flambée dans l'âtre!
Souvent, en fin d'après-midi, ou plutôt devrais-je dire, en début de nuit, un musicien passe. Et nous faisons de la poésie...

a posé son béret
a posé son pipeau
m'a soufflé dans le nez

un grand berger maigre
entre
et dit

oreilles épouvantées
de bombardes en bibiou
ça couine et ça couine

de rubans noir et or
reçu coup de chapeau
d'un musicien plein

La cheminée est grande, je peux me mettre dedans. mais il y a également deux canapés rouges avec des coussins et des couvertures. Mmmmh. Je m'y installe avec volupté. Lorsque tous repartent dans le noir, le calme revient, nous allons dormir sous des couette épaisses. nous y avons découvert une invention anglaise du tonnerre: le surmatelas électrique chauffant!

24 janvier 2010

La colline aux vaches

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille...

Même pas! Ici, c'est la fête aux vaches. Les vaches mâchent, les vaches passent, et repassent, d'un côté à l'autre de nos fenêtres. Elles rythment les jours, parce que du jour, il n'y en a point. Il flotte, mes amis! Un déluge... Les sorties sont rares, écourtées, permises entre deux averses, et encore, il crachine!
Alors souvent, j'avoue, sous prétexte de classer nos collectes débutantes, je reste à l'intérieur, devant la fenêtre, en observant la position des vaches, qui donne l'heure mieux que les ombres des arbres, puisqu'il n'y en a pas (d'ombres, hein, pas d'arbres).

colline_aux_vaches

ça me donne au moins l'impression d'avancer dans notre recherche. L'impression: ces petites fougères sont commodes: elles affleurent tous les murs, et même les murets proches de la maison, à ma hauteur. De la famille des polygonacées (polygone-assez = j'aime!). polygonum vulgaris bourdonii.

polygonum

Ah, ça repart! La pluie? Non, je vous parlais de la translation des vaches d'un côté à l'autre de la colline. Tiens? ça ferait un bon sujet de recherche, ça: la translation des vaches? Vous ne croyez pas?

9 janvier 2010

jour de neige

Le dimanche matin, généralement, je fais mes courses. Donc, demain, j'irai faire mes courses. Comment ça, ce n'est pas un sujet littéraire? Mais, il faut bien que je vous raconte… ça s'est passé il y a juste deux ans: une tempête des familles, de chez nous (pas comme cette foutue neige qu'on sait pas faire avec…).

Donc, cette fois-là, les courses dominicaines étaient plutôt sportives ! J’habite à 300m tout au plus du supermarché. Vent debout, à vide, déjà ça tanguait bien ! Les rafales enflaient mon panier d’osier, qui faisait voile, j’ai tiré quelques bords vers la chaussée, à croire que j’avais bu. Qui a dit loupiac? (ça, c'est vraiment pour les mordus, qui se souviennent de l'heureux temps de "Loupiac"…).

 Au retour, moins de souci: j’étais lestée. Mais la conserve, dame, ça roule … C’est parti dans le sens de la pente, vers le lavoir. Pas de voiture à ce moment-là, seulement des tourbillons de feuilles et des morceaux de palettes arrachés au chantier proche. A la poursuite de mon thon, je descends moi aussi, lourdement à cause du panier chargé.

Mais à l'angle du lavoir, un panneau rectangulaire d’assez belle taille, genre déclaration de travaux, s’est présenté à moi. Il s'est approché, l'air faraud, avec la démarche de John Travolta dans "La fièvre du samedi soir"! Il se dandinait d'un coin sur l'autre, pour m’inciter à entrer dans sa danse. J'ai dû avoir l'air niais, à cet instant, parce que j'ai regardé autour de moi s'il y avait des spectateurs? 

Bref, il est là, dressé au milieu du chemin, et moi face à lui avec mon cabas de ménagère plein à craquer. J'ai du mal à lutter contre les rafales, qui me précipiteraient vers lui, si je ne m'agrippais à un providentiel poteau. L'autre me fait l'effet d'un  mauvais garçon. Va-t-il m'affaler contre le muret du lavoir pour me faire ma fête? Pas moyen de l'éviter? Je vais me prendre une accolade, je me dis, un de ces baisers-ramponneaux!... Faire demi-tour? Le thon n'avait pas fini sa roulade, je voulais le récupérer. Je calculais si je pouvais esquiver? Mais le vent,  lui, tenait  absolument à ce qu'on se rencontre. Aïe! Je me crispais en attendant l'assaut de ce fais-moi-mal-Johnny, en protégeant mon panier entre mes bras.

A ce moment-là, le thon a eu un dernier sursaut, pirouette sur lui-même, il est revenu à mes pieds, comme un cerceau de fille. Croyez-moi, j'ai récupéré mon thon, et je ne suis pas restée fleureter! Il était temps, le panneau emboutissait le poteau, qui s'est tordu sous l'effet de son étreinte. Merci mon poteau!

hiver

 

9 janvier 2010

La neige (2)

Le même que le précédent, mais plus pour les filles (encore que...).

voeux_5

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9 janvier 2010

La neige

Il neige! Oh que c'est beau!!!
Non, je ne suis pas stupide, mais bretonne de la côte: y'en a pas tous les jours le blanc manteau dans pays à moi!... Je regarde passer les bourrasques à l'horizontale devant mes fenêtres, epoussées par le vent bien de chez nous. Le jardin se cristallise peu à peu. Je constate que les voitures passent à petite allure, ça doit glisser, et de fait, je vois passer quelques courageux vers le supermarché voisin, marchant sur des œufs  de leurs croquenots montagnards estampillés Décathlon-à-fond-la-forme, dont ils laissent la marque devant ma porte.

Mais, (je me dis) c'est le moment de faire une belle photo de Nouvel An blanc de neige!
Je m'équipe moi aussi des croquenots à affronter l'Everest, je me couvre de plusieurs couches de doudounes jusqu'aux yeux, et je vais concocter un petit message sympa à tous les lecteurs de mon blog.

voeux_3

3 janvier 2010

La petite maison du port

Il y a deux ans, presque jour pour jour, j'avais écrit dans mon précédent blog:


On m’a fait miroiter une toute petite maison donnant sur le port ! Loyer raisonnable, parce qu’elle est biscornue, atypique, mais tellement pleine de charme avec son grand balcon à la Roméo et Juliette peint en vert… une maison d’artiste, quoi ! Alors j’enfourche mon petit vélo, j’agite de la cave au grenier cet endroit fait pour moi, et inespéré… J’en ferai… un havre pour marin lointain, un château en Espagne, le palais de Pierre Loti, l’antichambre de la Reine de Saba ! Je vais

la voir. Je

tourne autour. Je saute sur le trottoir pour apercevoir le « délicieux jardin de poche » ! J’en parle à ma mère, à mes copines, à Totor, le chien des voisins ! Je pédale, je pédale !

Ce matin, freinage brutal : la propriétaire a changé d’avis, elle ne loue plus, elle vend, et du pas raisonnable : 450 000€ ! Pour sa bicoque ? Avec des boiseries en bois pourri, qu’on peut même pas monter sur le balcon ? Que la cuisine n’a pas d’eau chaude ? Et qu’on est obligé de se geler les miches pour aller aux ch… aux gog… aux cab… derrière le garage du voisin en ciment???

Non, mais, y’en a qui rêvent !


Promis, une prochaine fois, je vous fais un croquis! Mais aujourd'hui, ce qui est amusant, c'est que:

  1. la petite maison à balcon n'est pas vendue, ni en vente, ni à louer, ni occupée... Mystère des petites cités littorales, où l'on préfère laisser pourrir son bien.
  2. la maison voisine, une "belle demeure d'armateur" est en vente elle, et chapeau au négociateur immobilier qui a pris les photos: on ne se rend pas compte de la verrue constituée par la bicoque dans son jardin!
  3. http://www.harnist-notaire-roscoff.fr/detail_annonce.php?indiceAnnonce=27&idAnnonce=29105000492&nbAnnonces=30#titreRubrique
3 janvier 2010

Le plan Q.

cure_orange_3 Nénette est pleine de doutes. Sa seule certitude est d'avoir "des gouts de chiottes"!!!

Mais c'est très bon, ça, Nénette! Le summum de l'Art!
Regarde dans ton Histoire de l'Art du XX siècle: tout le gratin expose ses gouts de chiottes, Marcel Duchamp, Jeff Koons, Damien Hirst, et les autres. C'est même un critère sélectif!
Donc: chère Nénette, garde tes goûts de chiottes. Travaille-les. Peaufine-les auprès de spécialistes.

Comme, il est bon de t'informer, je  joins à cet effet la lettre Q: la page des "qualifiés".
R_Qualifi_s

31 décembre 2009

la lettre G comme gourmands

cure_orange_2
Nénette a vraiment le cœur à l'envers. Sa lettre était déchirante, un appel au secours, comme à une sœur. Parce que je suis sa sœur de coeur. Elle souffre de solitude, elle voudrait tant qu'un homme le prenne dans ses bras... mais elle n'en trouve pas.
Comment ça, pas d'hommes autour de Nénette?
Ce n'est pas possible, enfin! Sur 6 ou 7 milliards d'individus, la moitié sont des hommes, que diable! Je crois que Nénette a besoin de lunettes, et je vais lui en trouver, moi, des hommes. Tout un répertoire!
Tenez, prenez la page... de la lettre G comme gourmands, parce que ce soir, c'est réveillon!
R_Gourmands

29 décembre 2009

Pour les jours de pluie

parapluie_6

On m'a demandé de créer un nouveau concept de parapluie jetable.

Je vous jure! La société de consommation! Maintenant, on achètera un parapluie juste les jours de pluie! Après, on le jettera, c'est vrai ça, pourquoi s'encombrer les jours de soleil avec ce machin dont ne ne sait pas quoi faire, hein?

D'ailleurs, le concept, je l'ai déjà en réserve: un parapluie jetable? Justement, j'en ai un à jeter!

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